Dimitri Freson (assistant social)
Ces dernières années, nous assistons à une banalisation des discours stigmatisants à l’égard de différentes catégories de personnes. Ainsi, si tout le monde n’approuve pas ouvertement ces propos, on ne s’en offusque plus du moins publiquement. Les associations qui œuvrent à les faire condamner font part de leur inquiétude face aux attitudes de « rejet de l’autre » en constante augmentation[1].
Comme le précise le rapport alternatif du Réseau européen contre le racisme (European Network Against Racism – ENAR)[2] : « Incontestablement, l’état du racisme est préoccupant en Belgique. Les chiffres officiels relatifs aux nouveaux “dossiers” montrent en effet que de toutes les formes de discriminations, ce sont celles fondées sur les critères “raciaux” (39,8 %) qui occupent la première place du podium. Avec celles fondées sur les convictions philosophiques ou religieuses (14,1 %), le champ du racisme (53,9 %) dépasse ainsi largement la moitié de l’ensemble des dossiers présumés de discriminations ».
Cette banalisation a un effet non négligeable sur les personnes concernées dont les jeunes, les allocataires sociaux, les étrangers mais également les professionnels qui les accompagnent (éducateurs, travailleurs sociaux, juristes, avocats, psychologues, médecins, …).
Depuis près de quinze années, je travaille comme assistant social. Cette pratique m’a permis de croiser différents secteurs de l’action sociale et principalement ceux mêlant les domaines liés à la migration et à la santé mentale. Ces expériences se sont toujours tournées dans l’accompagnement d’adolescents mais également de familles en grande précarité sociale.
Un dénominateur commun et particulièrement visible dans le champ de ma pratique, partagé par mes collègues directs ainsi que le réseau de travailleurs de l’action sociale des différents champs précités, consiste en un changement de mesures de plus en plus coercitives à l’encontre des publics précarisés, limitant leurs droits et leurs libertés fondamentales. Ces limitations ne sont pas apparues du jour au lendemain mais sont le fait d’un discours et de mesures politiques de plus en plus agressifs et décomplexés.
Changement de rhétorique
Travailler actuellement dans le domaine de l’action sociale qui traite directement de la réalité vécue par les personnes migrantes mais également de manière plus globale des personnes fortement précarisées, c’est l’assurance d’observer un mouvement et une action politiques versés vers la réduction des droits sociaux.
Ce mouvement répond à un discours très peu novateur qui s’articule autour de différents préjugés sur « l’autre », le coupable désigné. « L’autre », c’est l’étranger, le pauvre, c’est le désaffilié, coupable de tous les maux de la société. Un tel discours relayé à l’envi ne produit pas seulement des préjugés, mais de véritables attitudes discriminatoires et stigmatisantes. À nouveau, l’étranger devient « le profiteur », « le danger », incapable de partager « notre vision » de la société. L’étranger devient le catalyseur désigné de tout ce qui ne fonctionne pas, il est le vecteur de l’insécurité ambiante dans notre société, il serait celui qui vole le travail du bon citoyen et qui rejette les valeurs morales de notre société.[3]
Ces propos répétés inlassablement par certains responsables politiques auprès de la population ont des effets désastreux auprès du public visé. Ce discours de plus en plus décomplexé quand il sort de la bouche de ces mêmes élus politiques, dont on devrait attendre une attitude de retenue, de réserve et d’un certain bon sens, renforce les attitudes de rejet de l’autre, les comportements ouvertement racistes et les actes de violence à l’encontre des personnes.
Mesures restrictives
En écho à ce discours politique, un chapelet de mesures est venu conforter l’idée de limiter les droits sociaux d’une partie de la population. En matière de droit des étrangers par exemple, l’action du secrétaire d’État à l’Asile et à la Migrations, Théo Francken, est particulièrement active, aussi bien dans un mode de communication très prégnant sur les réseaux sociaux que dans l’action effective. De manière plus générale, l’action du gouvernement Michel (coalition de droite et centre droite) a vu fleurir des réformes juridiques qui se portent vers une diminution de l’accès aux droits. Citons, pêle-mêle, la possibilité de déchéance de la nationalité belge pour les personnes « condamnées dans le cadre de faits de terrorisme » (2015), le durcissement des conditions pour obtenir un séjour en Belgique (2016), la loi modifiant le Code d’instruction criminelle avec l’introduction d’un article (46bis) permettant, dans un cadre défini et pour certaines informations, la levée du secret professionnel au nom de la lutte contre le terrorisme (2017) ou la modification du Code pénal visant à instaurer le partage du secret professionnel dans le cadre de concertations de cas [4] pour tous les services d’aide aux personnes (2017) constituant une attaque en règle sur l’un des piliers fondamentaux du travail social. À toutes ces mesures s’en sont ajoutées encore bien d’autres comme la réouverture de centres fermés à l’attention de familles et donc d’enfants (2017), la limitation d’accès à une aide juridique gratuite pour toute une catégorie de personnes (2017), la limitation des reconnaissances parentales, la contractualisation entre délivrance d’un titre de séjour et intégration, le durcissement des procédures administratives en ce qui concerne le regroupement familial, ainsi que les demandes de régularisation humanitaires et médicales, l’obligation de paiement de redevances administratives.
Cette liste, loin d’être exhaustive, rassemble un nombre incommensurable de mesures visant à restreindre l’accès aux droits d’une catégorie d’individus. De par la nature même des restrictions qui touchent ce public, il y a toujours en toile de fond la justification politique qui consiste à défendre ces changements législatifs pour une meilleure lutte contre la fraude, l’insécurité, les abus divers des uns et des autres. La personne d’origine étrangère, dans sa lecture qu’en fait le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, cristallise à nouveau tous les maux de la société. Il est frappant à cet égard de voir que les motifs de satisfaction de ce même secrétaire d’État saluent toutes les mesures restrictives permettant de limiter l’accès au territoire belge de personnes étrangères et de débusquer les prétendus fraudeurs en puissance.[5]
De ce fait, la force du discours qui tente de faire passer l’autre comme le danger permanent attaque de manière de plus en plus directe tous les professionnels en charge de l’aide, de l’accompagnement des personnes migrantes.[6]
Du travail social empêché…
Le travail social dans le quotidien s’appuie sur des principes fondamentaux tels que la confiance, la confidentialité, le consentement mutuel, le secret professionnel, « tout en défendant des politiques sociales conçues dans un souci d’équité, d’égalité et de justice ».[7]
Bien que ces principes semblent être partagés par les différents professionnels actifs dans le domaine de l’aide sociale, des changements législatifs majeurs sont venus remettre en question ces concepts, faisant passer clairement le volet sécuritaire en priorité sur le volet « aide aux personnes ».[8] Il est donc attendu actuellement que tout travailleur social d’un Centre public d’action sociale (CPAS) puisse « collaborer » avec les instances administratives et judiciaires. La loi prévoit la levée du secret professionnel pour ce même assistant social qui serait à même de repérer des « indices sérieux » (changement relationnel auprès de la personne, phénomène de rupture, …) qui devraient déclencher son attention et l’amener à ainsi dénoncer la personne qu’il accompagne dans le quotidien.
Comment est-il imaginable de déployer dans sa pratique professionnelle des injonctions totalement paradoxales à une relation d’aide qui se base uniquement sur la confiance ?
Ces injonctions, relayées par divers changements de politiques, n’ont pour effet que de stigmatiser encore plus une population qui se sent déjà aux abois.
Dans ma pratique professionnelle, les effets de tels discours sont visibles auprès du public qu’il m’est amené d’accompagner. Le constat le plus flagrant est l’absence de recours au droit par ce même public.
C’est le cas de Patrice vivant en Belgique depuis plus de sept années, qui vient me rencontrer lors d’une permanence sociale pour comprendre la raison du refus qui lui a été signifié concernant une prise en charge d’une aide médicale urgente pour lui et ses deux enfants. Patrice vit en région bruxelloise. De nos premières rencontres, et par le biais d’une relation de confiance qui s’instaure petit à petit, il m’explique vivre dans la plus grande clandestinité. Survivant sur base de petits boulots, il s’inquiète du futur de ses enfants et de l’angoisse d’être renvoyé dans son pays que ses enfants n’ont jamais connu. Depuis deux ans, ses enfants ne sont plus scolarisés. Incapable de pouvoir payer les frais scolaires demandés par l’établissement scolaire, il a interprété l’insistance des rappels de paiement et la rencontre avec différents professionnels comme la possibilité qu’on le sépare de ses enfants, ne sachant pas couvrir les besoins scolaires de ces derniers. Bien que l’enseignement en Belgique soit accessible à tout mineur peu importe son statut de séjour, Patrice se sent renforcé dans l’idée que ce droit ne concerne pas ses enfants. L’histoire de Patrice n’est pas un cas isolé.
Aminata vit en Belgique depuis neuf ans avec son compagnon Sadio. Parents d’une petite fille qui naît en région bruxelloise, ils se présentent à l’administration communale de leur lieu de résidence. Aminata est titulaire d’un titre de séjour permanent, à savoir un certificat d’inscription à durée illimitée au registre des étrangers. Ce n’est pas le cas de Sadio. Ce dernier a introduit diverses procédures administratives, elles ont toutes été rejetées par l’Office des étrangers. À leur arrivée à la Commune pour déclarer la naissance de leur enfant et procéder à la reconnaissance, le dossier de reconnaissance paternelle est envoyé au Parquet pour devoir d’enquête. Les différents documents administratifs et légaux ont pourtant été déposés comme il se doit. Le dossier est renvoyé à Sadio : le Parquet estime qu’il n’est pas le père de l’enfant, que sa démarche relève d’une demande de reconnaissance considérée comme frauduleuse et que d’ailleurs elle est entreprise uniquement dans le seul but se voir conférer un avantage administratif de séjour. Depuis maintenant plus d’un an, aucune mention ne permet à Sadio de revendiquer sa paternité vis-à-vis de son enfant. À nouveau, ce cas de figure est loin d’être unique.
Chantelle vit en Belgique depuis dix ans. Sa fille de douze ans est atteinte d’une malformation cardiaque ce qui a poussé sa mère à quitter son pays d’origine pour permettre à son enfant d’être soigné. Les demandes de régularisation médicale concernant l’enfant de Chantelle ont toutes été rejetées par l’Office des étrangers. Chantelle vient me rencontrer car elle craint une expulsion et une dénonciation de son propriétaire auprès de l’administration. Ce dernier a décidé de doubler d’un mois à l’autre le loyer d’un appartement insalubre au sous-sol de sa propre maison qu’il « cède », selon ses dires, à Chantelle et sa fille.
Abdel a fui son pays il y a plus de vingt ans, sur fond de menace pouvant déboucher sur un crime d’honneur à son encontre. Ces craintes étayées par Abdel n’ont jamais convaincu les autorités belges, malgré les témoignages de sa famille restée au pays. Il se dit coincé entre deux pays. Depuis lors, il vit de manière clandestine, se faisant exploiter par tous, se rabaissant aux tâches les plus ingrates. Abdel n’en dégage pas moins un positivisme surprenant et arrive encore à sourire de ce personnage qu’il a dû se construire, habillé toujours à quatre épingles, payant ses billets de transport, tentant au possible de se « fondre dans la masse » pour éviter d’attirer une quelconque attention sur sa personne.
Ces quatre témoignages cachent une forêt d’invisibles. En quinze années de pratique, j’ai eu l’opportunité de croiser le chemin de tous ces anonymes, très souvent blessés par les humiliations quotidiennes qu’ils subissent mais jamais abattus quand il s’agit de défendre leurs enfants, de survivre dans une société qui ne veut pas d’eux.
Ces dernières années, ces témoignages se sont multipliés en écho à l’acharnement avec lequel les politiques relatives aux étrangers ont (encore) réduit le peu de droits dont ces derniers bénéficient.
S’attaquer à un préjugé n’est pas chose aisée quand il est répété à l’envi et gangrène toutes les strates de la société. Quand le préjugé devient stigmatisation, il ouvre la porte à toutes les discriminations possibles. Un tel déni de l’autre peut amener à des attitudes ouvertement racistes et supposer le recours à la violence.
Dans le champ d’une pratique déterminée, comment se positionner face au témoignage des personnes que nous rencontrons, mettant au grand jour les mécanismes de déshumanisation de la société dans laquelle nous vivons ? Comment supporter le refus de reconnaître l’existence de notre lien de filiation avec notre enfant, de devoir faire une croix sur l’enseignement prodigué à nos enfants, ou encore de vivre sous forme d’un esclavage qui ne se dit pas ou dans l’anonymat le plus profond, allant jusqu’au déni de sa propre personne ? Comment est-il possible de faire subir tant d’humiliations à des personnes dont le seul crime aura été de quitter leur pays en proie à la misère, la guerre ou l’instabilité ?
Ces exemples sont pourtant bien réels, ils sont le résultat d’un discours haineux et de politiques stigmatisantes portés sur le rejet de l’autre. Le discours nauséabond est suivi d’effets bien réels qui empêchent la pratique d’un travail social porté sur le respect de l’autre et la consolidation d’un lien de confiance. Les réformes législatives extrêmement abondantes et limitant les droits des étrangers ont des effets directs sur la capacité de notre société à défendre le vivre ensemble. Dans l’état actuel des choses, la polarisation comme argument politique fait encore recette entre « eux » et « nous ».
Cette polarisation ne se limite pas aux seules personnes d’origine étrangère. Elle s’élargit aux personnes aux déficiences mentales, personnes désaffiliées, où comme le définit si justement Robert Castel : « des surnuméraires, soit des sujets, des groupes qui n’existent plus socialement au sens où exister socialement traduit une place dans la société. »[9]
Ces attaques en règle à l’égard des personnes vivant en grande précarité, renforcent les idées reçues et révèlent une véritable « pauvrophobie »[10] dans le discours politique.
Du travail social empêché… au principe de désobéissance civile
Si le travail social peut être perçu comme l’instrument normatif et l’agent d’un certain contrôle social, il est avant tout le fait d’une relation de confiance construite entre deux individus. Ce type même de travail social s’appuie sur ce que David Puaud détaille comme « l’art de l’ordinaire »[11], à savoir la compilation de toutes ces interactions qui se vivent dans une relation construite patiemment et qui permettent d’accueillir la parole de personnes très souvent oubliées ou réduites au silence. Dans ma pratique du travail social, il me semble impératif de mettre en avant ces « microtraces d’hospitalité »[12], de réhabiliter la parole de l’autre, de lui offrir un répit ou de soutenir son combat.
À mesure que les attaques en règle visant un public précarisé, ainsi que les professionnels qui les accompagnent, s’accentuent, des réactions déterminées se révèlent également. Elles cherchent à remettre du dialogue là où il n’est plus présent. De plus en plus de professionnels actifs dans le domaine de l’action sociale, mais également des citoyens, refusent la banalisation des discours d’exclusion et de ses pratiques. Ainsi, toutes ces personnes luttent contre la déshumanisation, défendent l’inclusion de tout un chacun dans un projet de société, sur la base d’une égalité des chances. Ces mêmes personnes s’engagent sur le terrain politique par leur action sociale et s’érigent de plus en plus en porte-à-faux de législations perçues comme injustes et répressives, comme répondant près de 170 ans après au principe de désobéissance civile prôné par Henri David Thoreau[13].
Ces luttes qui s’organisent, tant dans le champ de l’action sociale que citoyenne, viennent rappeler que ce principe de désobéissance civile va de pair avec un refus de coopérer à des politiques qui rappellent les heures les plus sombres, les vociférations les plus glaçantes. Ces actions qui semblent se porter à contre-courant d’un discours mondialisé ou médiatisé veulent surtout rappeler le devoir d’humanité des uns vis-à-vis des autres, notre interdépendance en tant qu’être humain.[14]
Notes
[1] Freson D., Trifaux C., « La banalisation des pratiques stigmatisantes », Le JdJ, Jeunesse et droit, n° 372, février 2018, p. 3-5. [En ligne] URL : www.sdj.be/IMG/pdf/banalisation_des_pratiques_stigmatisantes.pdf.
[2] Bouhlal R., Rapport alternatif d’ENAR 2011/2012. Le racisme et les pratiques discriminatoires qui y sont associées, en Belgique, Bruxelles, 2012 [En ligne] URL : http://cms.horus.be/files/99935/MediaArchive/publications/shadow%20report%202011-12/Belgique.pdf.
[3] Perrin N., Martiniello M., Discrimination et désaffiliation des jeunes issus de l’immigration. Rapport final, Bruxelles, UNIA, février 2014 [En ligne] URL : https://www.unia.be/files/Z_ARCHIEF/desaf-rapport_def.pdf.
[4] Nouwynck L., Le secret professionnel des intervenants psycho-médico-sociaux et les textes en cours d’examen au Parlement fédéral. Présentation sous forme de power point à la Fédération Wallonie-Bruxelles, Conseil Communautaire de l’Aide à la Jeunesse, s.l., 6 mars 2017 [En ligne] URL : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=2ahUKEwjAyNWZwYPfAhVKa1AKHRsNDOsQFjAAegQIARAC&url=http%3A%2F%2Fwww.yapaka.be%2Fsites%2Fyapaka.be%2Ffiles%2Fpage%2Fccaj_6_mars_2017.ppt&usg=AOvVaw3g8Cg2v3qU7VN818o3JiqG
[5] « L’art de créer la polémique sur les réseaux sociaux selon Théo Francken », RTBF.be/INFO [En ligne], mis en ligne le 15 septembre 2017 URL : https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_l-art-de-creer-la-polemique-sur-les-reseaux-sociaux-selon-theo-francken?id=9709968.
[6] Collectif d’avocats, « Lettre ouverte : ” Cher Monsieur Francken, supprimez donc l’État, les avocats et les migrants (et demain les chômeurs et les pensionnés)” », levif.be [En ligne], mis en ligne le 15 novembre 2014 URL : https://www.levif.be/actualite/belgique/cher-monsieur-francken-supprimez-donc-l-etat-les-avocats-et-les-migrants-et-demain-les-chomeurs-et-les-pensionnes/article-opinion-351085.html.
[7] Comité de vigilance en travail social (CVTS), Manifeste du travail social, 2017, p. 5.
[8] Dejemeppe B., De l’article 458ter du Code Pénal : le secret professionnel plus si secret que ça !, Bruxelles, 2018, p. 17-18 ; « La loi du 6 juillet 2017 portant simplification, harmonisation, informatisation et modernisation de dispositions de droit civil et de procédure civile ainsi que du notariat et portant diverses mesures en matière de justice (cf. note 1), dite loi “pot-pourri V” », Le Moniteur belge, 24 juillet 2017.
[9] Castel R., Les métamorphoses de la question sociale, Paris, Gallimard, 1999, p. 110 (collection Folio essais, n° 349).
[10] Lemaigre T., « Les ressorts de la pauvrophobie », PAUVéRITé, Le trimestriel du Forum – Bruxelles contre les inégalités, n° 20, septembre 2018 [En ligne] URL : http://www.le-forum.org/uploads/pauve%CC%81rite%CC%81-20-Web.pdf.
[11] Puaud D., Le travail social ou l’art de l’ordinaire, Temps d’Arrêt, Yapaka.be-Fédération Wallonie-Bruxelles, juin 2012 (collection Temps d’arrêt/Lectures) [En ligne] URL : http://www.yapaka.be/sites/yapaka.be/files/livre/58_travailsocial-puaud-web.pdf.
[12] Ibidem, p. 7.
[13] Thoreau H. D., La désobéissance civile, Paris, Éditions Gallmeister, 2017. Cetessai fut publié pour la première fois en 1849.
[14] Les mobilisations citoyennes pour le climat en sont un exemple mais également toute l’action menée par la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés représentée par des milliers de citoyens : voir Site WEB : http://www.bxlrefugees.be.
POUR CITER CET ARTICLE
Référence électronique
Dimitri Freson, « Discours stigmatisants : le travail social empêché », Dynamiques. Histoire sociale en revue, n°8 , décembre 2018 [En ligne], mis en ligne le 21 décembre 2018. URL : http://www.carhop.be/revuescarhop/