Dès lors, le travail de la bibliothécaire-documentaliste se concentre essentiellement sur la mise à disposition de documents électroniques. Ce sont les sources en « open data » qui permettent de garder un contact avec les lecteurs.trices et de maintenir l’accès aux documents malgré la distance et les freins qui découlent de la situation. Sur le site internet du centre de documentation, les étudiant.e.s ont accès à différentes informations les aidant dans leurs recherches. Un onglet est dédié aux portails de référence, afin d’orienter les étudiant.e.s vers d’autres espaces numériques susceptibles de posséder des ressources documentaires. Le centre ne bénéficiant pas d’abonnement à des revues spécialisées, certains portails en libre accès et proposant des articles scientifiques, comme le Cairn, sont davantage valorisés. Dès lors, les étudiant.e.s ont encore accès à des ressources tournées vers les sciences humaines et sociales. Ainsi, pour faire face au contexte inédit du confinement et aider les étudiant.e.s dans leurs recherche, le centre de documentation de l’Institut Cardijn renforce l’accès aux ressources numériques.
À partir de juin, la bibliothécaire-documentaliste reprend du service sur place, à raison de deux jours par semaine. À ce stade de l’année scolaire, les demandes se font généralement rares, puisque nous sommes à la fin de la période des examens. Le 22 juin, le prêt peut se remettre en place, permettant ainsi l’accès aux documents en format papier. Exceptionnellement, les prêts sont prolongeables jusqu’au mois de septembre. Bien que les examens s’organisent à distance, les étudiant.e.s sont autorisé.e.s à revenir sur le campus. Toutefois, très peu d’entre eux se rendent sur le site de l’Université. En effet, seulement quelques étudiant.es passent leurs examens sur place ce qui a, comme conséquence, directe très peu de passage dans les locaux, sur le campus, et, forcément, au centre de documentation. Pour les étudiant.e.s présent.e.s sur le site qui souhaitent remettre leurs emprunts, ils.elles peuvent se rendre dans le sas d’entrée du centre de documentation où des gels désinfectants sont mis à leur disposition. Les livres sont placés dans des boîtes en carton avant un traitement de décontamination. Le service de prêt de documents est remis en place durant les vacances d’été, mais est moins sollicité par les étudiant.e.s si ce n’est pour les secondes sessions d’examen. Certains étudiant.es renvoient, par courrier, les livres empruntés.
Depuis la fin du confinement et jusqu’à nouvel ordre, les informations communiquées sur le site internet du centre de documentation de l’Institut Cardijn concernant son accessibilité sont claires :
Conclusion
Durant la phase de confinement pour beaucoup d’acteurs.trices du secteur socioculturel, le télétravail est devenu la norme. Si le télétravail s’impose, encore faut-il l’organiser ! Le caractère inédit de la situation, l’urgence qui l’accompagne, et l’incertitude du contexte général renforcent les difficultés de sa mise en place.
Il va de soi que, pendant cette première phase de confinement, le contact physique avec les utilisateurs.trices du centre de documentation de l’Institut Cardijn est totalement coupé. C’est par le biais de la technologie numérique et, grâce à l’utilisation d’Internet, qu’une fenêtre s’est ouverte sur le monde et que les différents contacts humains ont pu être maintenus entre l’institution et leurs publics.
Les bibliothèques et les centres de documentation ont certes été fermés au public durant la période de confinement. Le seul témoin d’une certaine activité hors les murs est peut-être le fil de communication installé grâce aux réseaux sociaux et aux newsletters envoyées aux lecteurs. Les nouvelles technologies ont clairement permis de maintenir un certain contact avec le lectorat et, finalement, de préserver une des missions les plus importantes des centres de ressources : l’accès aux documents. Un accès partiel puisque ce sont les ressources électroniques qui ont été principalement mise en avant mais un accès tout de même.
Notes
[1] Consultable : www.bibliotheques.be
[2] La HELHa propose des bacheliers, des masters et des spécialisations parmi 7 domaines sur 15 implantations : Braine-le-Comte, Charleroi, Fleurus, Gilly, Gosselies, Jolimont, La Louvière, Leuze-en-Hainaut, Louvain-la-Neuve, Loverval, Mons, Montignies-sur-Sambre, Mouscron et Tournai (Don Bosco, Jeanne d’Arc, Social).
[3] Catalogue centre de documentation HELHa Cardijn Louvain-la-Neuve : http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/index.php?lvl=search_result
POUR CITER CET ARTICLE
Référence électronique
Di Senzo L., « Confinement et accès aux documents : le cas concret du centre de documentation de l’Institut Cardijn », Dynamiques. Histoire sociale en revue, n°12, septembre 2020, mis en ligne le 15 octobre 2020. URL : https://www.carhop.be/revuescarhop/